Attirer des candidats bruxellois en périphérie flamande

Publié le: 19 mars 2019

Les services de placement du VDAB et d’Actiris unissent leurs efforts pour intéresser les Bruxellois à exercer un emploi en périphérie flamande. Sous le slogan « Nouveau job ? Le Prochain stop ! », des demandeurs d’emploi montent dans un bus « hop on job off » pour relever un nouveau défi professionnel, proche de Bruxelles, mais en Flandre. Select connaît également le problème : au départ de nos agences à Grand-Bigard et à Zaventem, nous nous adressons souvent aux demandeurs d’emploi bruxellois.

Environ un cinquième des postes vacants en périphérie flamande ne trouve pas preneur. En 2018, le VDAB a reçu 14 672 offres d’emploi, dont 3 000 n’ont toujours pas été pourvues. La campagne « Nouveau job ? Le Prochain Stop » doit aider le VDAB et Actiris à rendre les entreprises en périphérie flamande plus attirantes. « En effet, pour de nombreux Bruxellois francophones, ce terrain est terra incognita », comme nous l’explique Geert Pauwels, directeur du VDAB Bruxelles. « De nombreux Bruxellois pensent que le fossé linguistique ou la distance sont des obstacles insurmontables. Cependant, rien n’est moins vrai ! Les emplois ne sont physiquement pas très éloignés : les transports en commun vous permettent de rejoindre votre employeur en une demi-heure. »

Ilse Vanden Eede, responsable de l’agence Select à Grand-Bigard, signale également que Bruxelles est plus proche que la plupart des gens pensent : « Nous avons délibérément choisi cet emplacement en raison de son accessibilité. En venant du centre de Bruxelles, il vous suffit de prendre le tram 19 pour vous rendre au bureau. » La distance n’est pas le seul obstacle pour les Bruxellois, il y a aussi la langue. « Nous sommes à coup sûr à la recherche de candidats dans le centre de Bruxelles, mais les entreprises de notre région demandent souvent la connaissance du néerlandais. Le bilinguisme est souvent une condition essentielle. »

Chaque année, Actiris octroie près de 9 000 chèques-langues à des Bruxellois pour qu’ils suivent des cours de langue. En 2018, le VDAB Bruxelles a organisé 1 460 formations en néerlandais pour des demandeurs d’emploi bruxellois. « Bien entendu, le fait d’offrir des cours de langue constitue de la part du VDAB une très belle initiative. Avoir une connaissance de base du néerlandais et la volonté de l’apprendre seraient déjà un très bon début pour beaucoup de nos clients », déclare Ilse.

Katia Claeys, responsable de l’agence Select à Zaventem, tout près de la capitale, indique également que le bilinguisme est vraiment indispensable pour pouvoir travailler en périphérie flamande : « Nous demandons toujours à nos clients quel est le Top 3 Must Have. Certaines compétences sont indispensables pour effectuer un travail, mais la langue fait encore souvent partie du Top 3. Nous essayons dès lors d’inciter les clients à engager des candidats unilingues. »

Et les clients évoluent à cet égard. Katia remarque que chez certains, l’unilinguisme ne constitue plus un obstacle. « Les entreprises qui ne trouvent plus de candidats bilingues ou trilingues s’adaptent à cette pénurie. Par exemple, nous observons que, lorsqu’un appel arrive dans un service clientèle, une répartition se fait immédiatement selon la langue. Cela se fait de plus en plus, et les entreprises peuvent ainsi également attirer des candidats unilingues et que la question du bilinguisme n’est plus un problème.

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